miércoles, 24 de marzo de 2010

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24/03/2010


Sarkozy a entendu les Français mais ne changera rien


Le président de la République s'est exprimé pour la première fois, mercredi 24 mars, après la lourde défaite de son camp aux élections régionales. A l'issue du conseil des ministres, M. Sarkozy a fait une courte allocution devant des journalistes sans que ces derniers n'aient pu lui poser de questions.

M. Sarkozy a débuté son allocution par les résultats des élections régionales. Sans parler explicitement de défaite, il a pris acte du résultat. "Vous avez exprimé ce que vous ressentiez dans ce contexte de crise financière et agricole. Mon devoir est d'entendre ce message", a-t-il promis.

Pour autant, le président a rappelé que les Français l'avaient élu "pour sortir le pays de l'immobilisme". Les réformes ont été entreprises mais la crise a ôté les "effets positifs de tout ce qui a été entrepris". Vantant le "sang-froid" que doit avoir un chef d'Etat, M. Sarkozy a refusé tout "changement de cap", estimant que "rien ne serait pire". M. Sarkozy entend donc "continuer les réformes [car] arrêter maintenant ruinerait les efforts déjà accomplis".

Le président a listé une partie des réformes entreprises – guidées par "le choix de la compétitivité et du travail" – et a donné un semblant de feuille de route pour la suite de son mandat. Il a confirmé que la France se doterait d'une loi pour interdire le voile intégral, ce dernier étant "contraire à la dignité de la femme".

Les grands principes fiscaux adoptés en début de mandat restent d'actualité. "Nous devons continuer à alléger les charges sur le travail et l'investissement. Nous devons continuer à refuser toute augmentation d'impôt", a expliqué le président avant de "confirmer sans ambiguïté le choix d'une fiscalité verte". La taxe carbone n'est donc pas enterrée mais "subordonnée" à l'adoption d'une hypothétique taxe aux frontières de l'Union européenne.

M. Sarkozy a justifié, sans la nommer, la politique d'ouverture tant décriée par une partie de ses rangs. "La France a une tradition de division et d'affrontements parfois violents. C'est ma responsabilité de veiller à la pluralité des opinions. (…) J'avais promis république irréprochable. C'est mon devoir de continuer dans le refus du sectarisme."

M. Sarkozy a évoqué à plusieurs reprises le sort des agriculteurs. "Nous ne pouvons plus attendre pour régler la crise agricole", a tranché le chef de l'Etat. Il s'est dit prêt à "une crise en Europe" pour défendre la politique agricole commune (PAC).

Le président a reconnu que le projet de réforme des retraites suscitait "l'inquiétude" des Français mais a rappelé que le système était "menacé par un déficit". Il a promis une concertation avec les partenaires sociaux. "Je ne passerai pas en force, mais d'ici six mois, les mesures nécessaires et justes auront été adoptées", a-t-il promis.

Le président s'est réjoui de la baisse du "nombre de délits" grâce à la politique qu'il a menée. "La sécurité est une priorité", a-t-il expliqué, promettant de s'attaquer à "cette violence brutale". "Ceux qui attendent une réaction ferme de ma part ne seront pas deçus." Le président entend également s'attaquer à l'absentéisme scolaire et a dit que les sanctions sur les allocations familiales devraient être appliquées pour lutter contre les parents démissionnaires.

Enfin, le président a annoncé une grande concertation sur la médecine de proximité. "Depuis trois ans l'essentiel de nos efforts ont porté sur l'hôpital et les personnels hospitaliers, le temps est venu d'attacher la même attention à la médecine de proximité."

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